Un conducteur en fuite, sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool, a été interpellé après une course-poursuite dans le sud-ouest. Les sanctions prononcées par la justice ont suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux.
Le 29 décembre 2024, à Cavignac, en Gironde, un conducteur de CUPRA Formentor a été repéré en infraction par les motocyclistes de la BMO de Saint-André-de-Cubzac. Effectuant un dépassement malgré une ligne continue, il a été sommé de suivre les gendarmes. Mais au lieu de coopérer, il a pris la fuite à très vive allure.
S’en est suivi un périple dangereux de 6 kilomètres durant lequel le conducteur a multiplié les infractions au code de la route : circulation à contresens dans un rond-point, dépassements sans visibilité, vitesse excessive… L’individu a finalement perdu le contrôle de son véhicule dans un chemin forestier, où il a été interpellé.
Un conducteur sous l’emprise et sans assurance
L’enquête a révélé que le conducteur était sous l’emprise de stupéfiants (THC) et affichait un taux d’alcoolémie de 0,67 mg/l d’air expiré, soit bien au-dessus de la limite autorisée. Son véhicule n’était pas assuré.
À l’issue de la garde à vue, il a été présenté au parquet de Libourne. La sentence ? Une peine de huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, l’annulation de son permis de conduire pour quatre mois et une amende de 380 euros. Son véhicule a été placé en fourrière administrative pour sept jours.
Des sanctions jugées insuffisantes
Pour de nombreux internautes, le verdict est loin d’être à la hauteur des risques encourus par les usagers de la route et les forces de l’ordre. Sur les réseaux sociaux, les commentaires pointent du doigt une justice trop laxiste.
“Une somme à payer comme ça en guise de sanction ne fait peur à personne, donc c’est les encourager à recommencer”, écrit un internaute, déplorant que l’amende ne soit même pas équivalente à celle d’un défaut d’assurance classique.
Des peines remises en question
Le choix d’une peine avec sursis probatoire au lieu de prison ferme est également très critiqué. “Un peu de prison ferme lui aurait donné le temps de réfléchir”, estime un autre commentaire. Certains se demandent pourquoi le véhicule n’a pas été saisi de manière définitive, soulignant un “message qui incite à récidiver”.
Face à ces réactions, les débats sur le barème des sanctions pour ce type de délit sont relancés. Les internautes considèrent que les peines prononcées ne dissuadent pas suffisamment ce genre de comportement.
Un défi pour la sécurité routière
L’affaire met en lumière un défi persistant pour la sécurité routière : sanctionner de manière exemplaire les comportements dangereux tout en tenant compte du principe de proportionnalité des peines. Si les forces de l’ordre ont été saluées pour leur gestion de cette course-poursuite risquée, le rôle des magistrats est ici remis en question.
Le conducteur, bien que soumis à des contraintes judiciaires, pourra retrouver le volant dans quelques mois. Une perspective qui laisse sceptiques de nombreux observateurs, convaincus que des mesures plus strictes auraient permis d’éviter d’éventuelles récidives.