L’affaire a fait grand bruit dans le monde automobile et au-delà. Un adjoint au maire de 78 ans, Gérard Lainé, s’est fait prendre en flagrant délit d’excès de vitesse au volant de sa Ford Mustang. Flashé à 174 km/h sur une route limitée à 80, l’élu de Braine, petite commune de l’Aisne, a tenté de justifier son comportement par un besoin de « décrasser le moteur ». Un plaisir coupable qui soulève de nombreuses questions sur la responsabilité des élus et la sécurité routière.
La puissance débridée d’une muscle car américaine
La Ford Mustang, véritable icône de l’automobile américaine, est réputée pour ses performances impressionnantes. Dotée d’un moteur généralement supérieur à 400 chevaux, cette muscle car est capable d’atteindre des vitesses vertigineuses en un temps record. C’est précisément ce qui a séduit Gérard Lainé, passionné de voitures puissantes.
Toutefois, la puissance de ces bolides nécessite une grande maîtrise et un sens aigu des responsabilités. Sur route ouverte, les risques sont démultipliés :
- Perte de contrôle du véhicule
- Temps de réaction réduit face aux imprévus
- Distance de freinage considérablement allongée
- Danger accru pour les autres usagers de la route
En tant que journaliste spécialisé dans l’automobile, je ne peux que souligner l’importance de respecter les limitations de vitesse, même au volant d’un tel bolide. La sécurité doit toujours primer sur le plaisir de conduire, aussi grisant soit-il.
Un élu local pris dans la tourmente
L’affaire prend une dimension particulière du fait du statut de l’auteur de l’infraction. Gérard Lainé n’est pas un conducteur lambda, mais le troisième adjoint au maire de Braine, une commune d’environ 2 000 habitants. Son rôle d’élu lui confère une responsabilité supplémentaire, celle de montrer l’exemple à ses concitoyens.
La vitesse retenue de 164 km/h sur une route limitée à 80 km/h constitue un excès de vitesse de plus de 80 km/h, une infraction particulièrement grave. Les conséquences pour l’élu pourraient être sévères :
Sanction | Détails |
---|---|
Amende | Jusqu’à 1 500 € |
Retrait de points | 6 points |
Suspension de permis | Jusqu’à 3 ans |
Confiscation du véhicule | Possible |
Cette affaire rappelle étrangement celle d’un jeune conducteur alcoolisé pris à 151 km/h, bien que les circonstances diffèrent. Dans les deux cas, la gravité de l’infraction souligne l’importance de sensibiliser tous les conducteurs, quel que soit leur âge ou leur statut.
La défense surprenante du « décrassage moteur »
Lors de son interception par les forces de l’ordre, Gérard Lainé a avancé une justification pour le moins originale : il aurait simplement voulu « décrasser le moteur » de sa Ford Mustang. Cette explication, bien que créative, n’a guère convaincu les gendarmes ni le tribunal de police de Laon devant lequel l’élu a été convoqué.
En tant que passionné d’automobile, je peux comprendre le désir de libérer la puissance d’un tel engin. En revanche, il est vital de rappeler que :
- Le « décrassage » d’un moteur moderne est un mythe persistant
- Les voitures actuelles n’ont pas besoin d’accélérations brutales pour fonctionner correctement
- Un entretien régulier et une conduite responsable suffisent à maintenir les performances du véhicule
L’argument de Gérard Lainé selon lequel sa Mustang n’aurait besoin que de 400 mètres pour ralentir après une telle accélération est tout aussi discutable. Sur une route départementale, souvent sinueuse et fréquentée, ces 400 mètres peuvent faire toute la différence entre la vie et la mort.
Les leçons à tirer de cet incident
Cette affaire, qui s’ajoute à la longue liste des infractions routières recensées chaque week-end, nous rappelle plusieurs points essentiels :
La route n’est pas un circuit : Quelle que soit la puissance de votre véhicule, les routes ouvertes ne sont pas conçues pour des démonstrations de vitesse. Les amateurs de sensations fortes doivent se tourner vers des circuits adaptés, où ils pourront exprimer pleinement le potentiel de leur voiture en toute sécurité.
La responsabilité des élus : Les représentants politiques, même à l’échelon local, ont un devoir d’exemplarité. Leur comportement sur la route, comme dans d’autres domaines, doit être irréprochable pour maintenir la confiance de leurs administrés.
L’importance de la prévention : Plutôt que de multiplier les sanctions, il est crucial de sensibiliser tous les conducteurs aux dangers de la vitesse excessive. Des campagnes de prévention ciblées, notamment auprès des propriétaires de véhicules puissants, pourraient contribuer à réduire ce type d’incidents.
En définitive, cette affaire de l’adjoint au maire flashé à 174 km/h en Mustang nous rappelle que la passion automobile, aussi légitime soit-elle, ne doit jamais prendre le pas sur la sécurité routière. En tant que journaliste spécialisé et amateur de belles mécaniques, je ne peux qu’encourager les conducteurs à profiter de leurs véhicules dans le respect des lois et de la vie d’autrui. Le vrai plaisir de conduire réside dans la maîtrise et non dans la démesure.
Un adjoint au maire de 78 ans a été flashé à 174 km/h sur une route limitée à 80 km/h au volant de sa Ford Mustang. Cette affaire soulève plusieurs points importants :
- Excès de vitesse grave : 164 km/h retenus, soit plus du double de la limite autorisée
- Responsabilité des élus : Un devoir d’exemplarité remis en question
- Justification surprenante du « décrassage moteur », un mythe automobile persistant
- Rappel de l’importance du respect des limitations de vitesse, même avec un véhicule puissant
- Nécessité de sensibiliser tous les conducteurs aux dangers de la vitesse excessive