À Fréjus, l’affaire My-cars 83 défraie la chronique. Accusé de multiples escroqueries, son gérant a disparu, emportant près de 1,8 million d’euros. Des dizaines de victimes témoignent, révélant un système frauduleux bien rodé.
Lorsqu’on confie son véhicule à un professionnel, c’est souvent pour simplifier les démarches et bénéficier d’une certaine sécurité. Pourtant, à Fréjus, le scandale entourant la société My-cars 83 démontre que ce choix peut parfois se transformer en cauchemar. En quelques semaines, ce concessionnaire spécialisé dans les ventes de voitures d’occasion a accumulé une longue liste de victimes. Montant total du préjudice : 1,8 million d’euros.
Une affaire révélée par des témoignages accablants
Sabrina, une cliente de My-cars 83, est l’une des nombreuses victimes de cette arnaque organisée. En octobre, elle confie son véhicule à la société pour une vente. Quelques semaines plus tard, elle apprend que le véhicule a été vendu. Pourtant, aucune trace du paiement promis sous dix jours. Plus troublant encore, un faux certificat de cession portant une date antérieure à son mandat avait été signé à son insu.
D’autres clients, comme Catherine, partagent des récits similaires. Après avoir déposé sa voiture en octobre, elle est contactée en novembre pour apprendre que la vente est finalisée. Mais au moment d’obtenir le paiement, tout s’effondre : le service client devient injoignable et le patron, Alexandre T., est introuvable.
Un système frauduleux bien orchestré
L’avocate Muriel Gestas, représentant plusieurs victimes, détaille les méthodes employées. Alexandre T. se servait des mandats confiés pour vendre les véhicules, parfois en manipulant les documents ou en utilisant de faux relevés d’identité bancaire. Ces stratagèmes lui permettaient de retarder les paiements tout en encaissant directement les sommes. Avec près d’une vingtaine de voitures revendues de cette manière, les dettes et les plaintes s’accumulent.
L’ampleur des dégâts ne s’arrête pas là. Certains propriétaires, dont les cartes grises ont été remises à My-cars 83, se retrouvent désormais dans l’incapacité de faire annuler les ventes. D’autres espèrent encore récupérer leurs biens, mais les chances de succès diminuent avec chaque jour qui passe.
Une disparition qui interroge
Alors que les employés de la société découvraient l’ampleur de la fraude, Alexandre T. a brusquement mis la clé sous la porte le 22 novembre, laissant derrière lui une entreprise en faillite et des victimes désemparées. Des témoins rapportent qu’il aurait même été pris à partie par des clients furieux avant sa disparition.
Pour les victimes, les démarches judiciaires s’enchaînent. Déposer plainte est une étape indispensable, mais les chances de récupérer les sommes perdues restent incertaines. Le préjudice global, estimé à 1,8 million d’euros, souligne l’ampleur de l’affaire.
Les recours pour les victimes
Face à cette situation, l’avocate Muriel Gestas conseille aux clients floués de rassembler tous les documents en leur possession : mandats, certificats de cession, échanges par e-mail ou SMS. Ces éléments sont cruciaux pour prouver les irrégularités et espérer obtenir réparation.
Cependant, la procédure pourrait s’avérer longue et complexe. La liquidation judiciaire de My-cars 83 complique davantage la tâche, car les actifs de l’entreprise ne suffiront pas à couvrir les dettes.
En résumé
À Fréjus, le centre de vente automobile My-cars 83 est au cœur d’une vaste affaire d’escroquerie. Son gérant, Alexandre T., a disparu avec près de 1,8 million d’euros, laissant derrière lui des dizaines de victimes. Faux documents, mandats détournés et paiements non réalisés : les témoignages révèlent un système bien rodé. Face à la liquidation de l’entreprise, les victimes s’organisent pour déposer plainte, mais les chances de récupérer leur argent restent minces. Cette affaire souligne l’importance de la vigilance lors de transactions automobiles.