Les quadricycles électriques, symboles de la mobilité urbaine propre, perdent leur éligibilité au bonus écologique en 2025. Cette décision, entrée en vigueur le 2 décembre 2024, touche des modèles populaires comme la Citroën Ami ou la Mobilize Duo. Une nouvelle qui marque un tournant pour le marché des voiturettes électriques.
Les annonces des mesures gouvernementales concernant les aides et les malus pour l’année 2025 arrivent les unes après les autres. Depuis le 2 décembre 2024, les quadricycles électriques légers et lourds ne bénéficient plus du bonus écologique. Cette mesure découle du décret n°2024-1084, publié au Journal Officiel le 1er décembre. Ces véhicules, pourtant emblématiques d’une mobilité urbaine décarbonée, voient leur soutien financier disparaître, une décision qui suscite des interrogations.
Jusqu’à cette date, ces engins bénéficiaient d’un bonus de 250 € par kWh de batterie, plafonné à 900 € ou 27 % du prix d’achat. Ce dispositif permettait de rendre des modèles comme la Citroën Ami accessibles dès 7 090 €. Désormais, tout achat ou commande de quadricycle après le 1er décembre 2024 ne peut prétendre à aucune aide.
Des commandes sous conditions
Le décret prévoit toutefois un sursis pour les véhicules commandés avant le 2 décembre. Si le versement du premier loyer ou la facturation intervient avant le 15 février 2025, les acheteurs bénéficieront encore du bonus en vigueur en 2024. Une exception qui vise à garantir une transition douce pour les commandes en cours, mais qui n’efface pas les inquiétudes des acteurs du marché.
Pourquoi cette suppression ?
Le Gouvernement justifie cette mesure par un « contexte budgétaire contraint ». En effet, le budget alloué au bonus écologique a été réduit de moitié, passant de 1,5 milliard d’euros en 2024 à seulement 690 millions d’euros en 2025. Une priorité semble désormais donnée aux véhicules électriques particuliers et utilitaires légers, avec un financement séparé via des certificats d’économies d’énergie.
Pour les quadricycles, cette décision marque une rupture avec la politique précédente, qui valorisait ces solutions pour leur faible impact écologique et leur rôle dans la démocratisation de l’électromobilité.
Un marché impacté
Les quadricycles électriques, souvent choisis pour leur compacité et leur faible coût d’utilisation, risquent de perdre en attractivité. Sans le bonus, le coût d’entrée augmente significativement. Par exemple, une Fiat Topolino, proposée à 8 990 € avec l’aide, revient désormais à son prix plein.
Cette situation pourrait ralentir la transition vers des véhicules propres dans les centres urbains, là où ces voiturettes sont particulièrement prisées. Pour les marques comme Citroën ou Renault (via Mobilize), l’enjeu sera de convaincre les acheteurs malgré l’absence de soutien financier.
Quelles perspectives pour 2025 ?
Le retrait du bonus pour les quadricycles s’inscrit dans un cadre plus large de révision des aides publiques à la mobilité durable. En 2025, les véhicules électriques particuliers bénéficieront d’un bonus modulé selon les revenus des ménages, avec trois plafonds distincts. Toutefois, cette stratégie interroge sur l’exclusion de catégories de véhicules comme les quadricycles ou les vélos électriques, eux aussi privés d’aide.
Face à ces changements, certaines marques pourraient repenser leur positionnement tarifaire pour rester compétitives. D’autres envisageront peut-être des incitations commerciales pour compenser la perte de l’aide publique.
En résumé
Depuis le 2 décembre 2024, les quadricycles électriques comme la Citroën Ami ou la Mobilize Duo ne sont plus éligibles au bonus écologique. Cette mesure découle d’une réduction significative du budget alloué aux aides pour la mobilité électrique en 2025. Les commandes passées avant cette date pourront encore bénéficier du dispositif sous conditions. Cette suppression soulève des défis pour les constructeurs et interroge sur l’avenir des voiturettes électriques dans les grandes villes.