À Ligugé, une petite commune de la Vienne, le maire a fait retirer des ralentisseurs pour éviter que les Ferrari des clients d’un hôtel de luxe ne subissent des dommages. Une décision qui suscite colère et incompréhension parmi les habitants.
Il y a quelques années, les habitants de Ligugé, une commune située près de Poitiers, avaient réussi à obtenir l’installation de trois ralentisseurs. La raison ? Une circulation souvent trop rapide dans une petite rue menant à un domaine hôtelier prestigieux. Les dos d’âne avaient été posés pour assurer la sécurité des riverains et apaiser la vitesse des automobilistes.
Mais cette solution n’a pas fait l’unanimité très longtemps. Au fil du temps, les ralentisseurs sont devenus un problème pour un certain type de véhicules : les voitures de luxe.
Des Ferrari en difficulté sur les dos d’âne
En effet, ces ralentisseurs étaient particulièrement inadaptés aux Ferrari et autres bolides à faible garde au sol. Récemment, un conducteur de Ferrari s’est retrouvé coincé sur l’un de ces dos d’âne, illustrant parfaitement le problème. Ces incidents ont déclenché une vague de mécontentement parmi les riches clients étrangers du domaine hôtelier. Certains, exaspérés par les dégâts subis par leurs véhicules, ont même menacé d’engager la responsabilité de l’hôtel et d’activer leurs assurances.
La gérante de l’hôtel demande l’intervention du maire
Face à cette situation délicate, la gérante de l’hôtel a pris les devants. Elle a sollicité le maire de Ligugé pour le convaincre de retirer ces ralentisseurs. Pour justifier sa demande, elle a mis en avant l’impact économique positif de son établissement sur la commune. Avec ses clients fortunés, l’hôtel contribue en effet au dynamisme local.
Le maire, sensible à cet argument, a finalement accédé à la demande. Environ 3 500 euros de travaux ont été nécessaires pour détruire les trois ralentisseurs et rétablir une chaussée sans obstacle.
Une décision qui divise les habitants
Cette décision n’a pas été accueillie avec enthousiasme par tous. Les habitants, qui s’étaient battus pour l’installation des ralentisseurs, ont exprimé leur incompréhension et leur colère. Ils voient dans cette suppression un privilège accordé aux plus riches, au détriment de la sécurité locale. Pour beaucoup, cela soulève des questions sur l’équité des décisions municipales.
La suppression des ralentisseurs pourrait raviver le problème initial : des voitures roulant trop vite dans cette rue étroite. Le maire, conscient du risque, envisage désormais d’installer des chicanes. Ces dispositifs, moins pénalisants pour les voitures de luxe, permettraient de maintenir une vitesse réduite sans endommager les véhicules.
Une solution alternative en réflexion
Les chicanes pourraient donc être la solution de compromis. Elles obligeraient les conducteurs à ralentir tout en épargnant les Ferrari et autres bolides à bas châssis. Pour l’instant, aucun calendrier précis n’a été annoncé pour leur mise en place. En attendant, les automobilistes fortunés peuvent circuler sans encombre, mais les riverains restent vigilants.
En résumé
À Ligugé, près de Poitiers, le maire a décidé de supprimer trois ralentisseurs après des plaintes de clients d’un hôtel de luxe dont les Ferrari étaient endommagées. La suppression, qui a coûté 3 500 euros, a provoqué l’indignation des habitants. Pour apaiser la situation, le maire envisage désormais l’installation de chicanes pour limiter la vitesse sans nuire aux véhicules de prestige. Cette décision soulève des débats sur le poids du tourisme de luxe face aux besoins des résidents locaux.