Alors que la saison 2024 de Formule 1 entre dans sa dernière ligne droite avec les Grands Prix du Qatar et d’Abou Dhabi, McLaren est en tête du classement des constructeurs. Ferrari, deuxième avec un écart de 24 points, peut-elle encore espérer un retournement de situation et s’offrir un titre historique ?
La Formule 1 s’apprête à conclure une saison 2024 riche en rebondissements. À deux courses de la fin, McLaren domine le classement des constructeurs avec une avance de 24 points sur Ferrari. Pour la Scuderia, les Grands Prix du Qatar et d’Abou Dhabi représentent une opportunité ultime, bien que mince, de rattraper son retard et de priver McLaren d’un titre qui lui tend les bras.
McLaren : une saison sous le signe de la constance
Après des années de lutte pour revenir au sommet, McLaren a réussi une saison remarquable. Grâce à une monoplace performante et fiable, mais surtout à un duo de pilotes en pleine forme, Lando Norris et Oscar Piastri, l’écurie britannique a brillé tout au long du championnat.
Avec 9 victoires et une régularité exemplaire, McLaren a su capitaliser sur les erreurs de ses adversaires, notamment celles de Ferrari et Red Bull. Cependant, le Grand Prix de Las Vegas, marqué par une victoire de Charles Leclerc, a permis à Ferrari de réduire l’écart au classement, maintenant une pointe de suspense à l’approche des deux dernières courses.
Ferrari : une résilience à toute épreuve
Ferrari a alterné le bon et le moins bon cette saison. La SF24, rapide mais parfois imprévisible, a offert à Charles Leclerc et Carlos Sainz plusieurs moments de gloire, mais aussi de frustration. Des erreurs stratégiques, des qualifications manquées et des soucis de fiabilité ont empêché Ferrari de rivaliser pleinement avec McLaren sur la durée.
Malgré tout, la victoire de Leclerc à Las Vegas et la troisième place de Sainz montrent que Ferrari reste dans la course. Avec 24 points à combler, la Scuderia devra faire preuve d’une parfaite maîtrise lors des deux dernières manches.
Deux courses, deux opportunités
Le Grand Prix du Qatar et celui d’Abou Dhabi offrent à Ferrari une chance d’inverser la tendance, mais le défi s’annonce colossal.
- Qatar : Le circuit de Losail, avec ses longues lignes droites et ses enchaînements de virages rapides, est favorable aux voitures dotées d’un bon équilibre aérodynamique. Ferrari, qui a souvent brillé sur ce type de tracé, pourrait y décrocher un résultat solide. La gestion des pneus, critique sur ce circuit en raison de l’asphalte abrasif, sera déterminante.
- Abou Dhabi : Dernière manche de la saison, Yas Marina est un circuit technique où les erreurs se paient cher. Ferrari devra viser un double podium, voire un doublé, pour espérer dépasser McLaren au classement.
Pour que Ferrari décroche le titre, McLaren devra également commettre des erreurs, que ce soit sous forme d’incidents mécaniques, d’abandons ou de stratégies mal exécutées.
Les scénarios pour un retournement
Avec un écart de 24 points, Ferrari doit marquer 25 points de plus que McLaren sur les deux dernières courses. Voici comment cela pourrait se produire :
- Un doublé Ferrari au Qatar ou à Abou Dhabi, combiné à une performance moyenne ou à des abandons de McLaren.
- Des podiums constants pour Ferrari, associés à des résultats en dehors des points pour McLaren dans au moins une des deux courses.
- Un mix de victoires et de podiums, avec une gestion stratégique impeccable et une absence d’erreurs dans les deux derniers Grands Prix.
Ces scénarios exigent une combinaison parfaite de succès pour Ferrari et de contre-performances pour McLaren, ce qui reste peu probable mais pas impossible dans une discipline aussi imprévisible que la Formule 1.
Une bataille pour l’histoire
Le dernier titre constructeur remporté par Ferrari remonte à 2008. Depuis, la Scuderia a connu des années de frustrations, souvent proche du sommet sans jamais parvenir à y revenir. Une victoire cette saison marquerait un tournant majeur pour l’équipe italienne, mais aussi un hommage à l’investissement des ingénieurs, pilotes et stratèges.
Pour McLaren, décrocher le titre signifierait une renaissance éclatante après des années de reconstruction. Lando Norris et Oscar Piastri, solides tout au long de la saison, voudront conclure leur campagne en beauté et offrir à l’équipe britannique un sacre historique.
Conclusion : Ferrari peut-elle encore rêver ?
Avec deux courses restantes et un écart de 24 points, Ferrari se trouve dans une position délicate mais pas désespérée. La Scuderia devra livrer des performances parfaites au Qatar et à Abou Dhabi tout en espérant des erreurs ou des problèmes du côté de McLaren.
Le défi est immense, mais la Formule 1 a prouvé à maintes reprises que rien n’est joué tant que le drapeau à damier n’est pas tombé. Si Ferrari parvient à combler son retard, cela marquerait l’un des plus grands retournements de l’histoire du championnat.