Dans la région de Toulouse, plusieurs automobilistes ont été injustement verbalisés pour excès de vitesse. Leur point commun : leurs voitures n’étaient même pas sur la route au moment des faits. Retour sur une affaire rocambolesque où un radar défaillant sème le trouble.
Recevoir une amende pour excès de vitesse est toujours désagréable, mais imaginez que cela arrive alors que votre véhicule est tranquillement garé chez vous. C’est la mésaventure vécue par plusieurs automobilistes dans le Sud-Ouest de la France, notamment entre Mondoville et Montaigut-sur-Save. L’un d’eux, Olivier, a découvert une contravention l’accusant d’avoir roulé à 89 km/h dans une zone limitée à 80 km/h. Le hic ? Sa voiture n’avait pas bougé ce jour-là.
Une erreur de date révélatrice
En analysant les faits, Olivier a compris que le problème venait d’une erreur de date. Si l’infraction mentionnait le 5 novembre 2023, il se souvenait avoir emprunté cette route… le 6 novembre. Ce jour-là, il admet avoir peut-être dépassé la limite en rentrant du travail. Mais cette anomalie interroge : si le radar peut se tromper sur la date, qu’en est-il de la vitesse enregistrée ?
Cette question l’a poussé à contester l’amende. Après presque un an de démarches administratives fastidieuses, il a enfin obtenu gain de cause. En décembre 2024, les autorités ont reconnu l’erreur et annulé sa contravention, une décision qui semblait inespérée après un premier refus en mai de la même année.
Un cas loin d’être isolé
Malheureusement, Olivier n’est pas le seul à avoir été victime de ce radar défaillant. Un autre automobiliste avait signalé un problème similaire dès août 2023, sans qu’aucune mesure ne soit prise. De plus, plusieurs cas ont émergé, notamment celui d’une voiture flashée alors qu’elle était au garage pour réparations.
Ces erreurs concernent les infractions enregistrées entre le 16 juin 2023, date de la dernière vérification technique du radar, et le 26 décembre 2023. Durant cette période, il semble que plusieurs automobilistes aient été pénalisés à tort. Cependant, les démarches pour contester ces amendes restent complexes et découragent souvent les conducteurs lésés.
La question de la fiabilité des radars
Cette affaire soulève une question cruciale : peut-on se fier aveuglément aux radars automatiques ? Si dans de nombreux cas de grands excès de vitesse, il s’avèrent très utiles, il peuvent aussi être parfois défaillants. Ces dispositifs, pourtant censés garantir la sécurité routière, montrent ici leurs limites. Une simple erreur technique peut entraîner des répercussions financières et administratives importantes pour les conducteurs.
D’autre part, ce cas met en lumière la difficulté de contester une amende. Entre le temps nécessaire pour monter un dossier et la lenteur des réponses administratives, de nombreux automobilistes préfèrent payer l’amende, même s’ils sont innocents.
Des mesures à améliorer
Bien que le radar incriminé ait probablement été vérifié et réparé, cette affaire montre l’importance d’une maintenance rigoureuse et d’un suivi régulier des équipements. Les autorités doivent également simplifier les procédures de contestation pour éviter que des citoyens injustement verbalisés ne soient laissés sans recours.