Une étude récente du cabinet McKinsey révèle que 29 % des conducteurs de voitures électriques envisagent de revenir aux véhicules thermiques. Ce chiffre met en lumière les défis persistants que sont l’autonomie limitée et le manque d’infrastructures de recharge.
Le cabinet McKinsey a mené une étude approfondie auprès de 31 000 automobilistes dans 15 pays, posant 200 questions pour comprendre leurs sentiments envers les voitures électriques. Le résultat est sans appel : 29 % des conducteurs de véhicules électriques envisagent de revenir aux voitures thermiques.
Le taux de rejet des voitures électriques varie considérablement selon les régions. Aux États-Unis, 46 % des conducteurs de VE souhaitent revenir au thermique, contre un peu plus de 20 % en Europe. En France, ce chiffre est légèrement supérieur à 20 %, ce qui montre une plus grande acceptation des véhicules électriques en Europe par rapport aux États-Unis.
Les Principaux Freins
Le principal obstacle mentionné par les conducteurs est le manque d’infrastructures de recharge. Aux États-Unis, en dehors des côtes Est et Ouest, les bornes de recharge sont rares, ce qui décourage de nombreux conducteurs. En revanche, l’Europe, et particulièrement la France avec ses 145 000 bornes, est mieux équipée, ce qui explique une réticence moindre.
L’autonomie limitée des véhicules électriques est également un problème majeur. Selon une étude de McKinsey, les attentes en matière d’autonomie ont considérablement augmenté. En 2022, les conducteurs espéraient une autonomie de 435 km, tandis qu’en février 2024, cette exigence est passée à 469 km. Aujourd’hui, les automobilistes souhaitent atteindre 500 km d’autonomie, alors que la moyenne actuelle est de 300 km.
Un autre frein important est le coût élevé des véhicules électriques, particulièrement ceux avec une grande autonomie. Les batteries nécessaires pour parcourir de longues distances sont coûteuses, ce qui se répercute sur le prix des véhicules.
L’étude de McKinsey peut être interprétée de deux manières. Du côté positif, une majorité de conducteurs européens souhaitent continuer à utiliser des véhicules électriques. Cependant, du côté négatif, près de la moitié des conducteurs américains sont déçus de leur investissement dans l’électrique. Cette réticence est préoccupante pour les constructeurs automobiles, car les États-Unis représentent le deuxième marché automobile mondial avec 15,5 millions de véhicules vendus l’année dernière.
En Résumé
L’étude de McKinsey souligne les défis persistants des véhicules électriques, notamment le manque d’infrastructures de recharge, l’autonomie limitée et le coût élevé. Bien que l’Europe montre une plus grande acceptation des véhicules électriques, les États-Unis présentent des réticences significatives. Les constructeurs automobiles devront répondre à ces préoccupations pour maintenir l’intérêt des consommateurs pour les véhicules électriques.