À partir du 1er mars 2025, le malus écologique en France va connaître un nouveau durcissement, impactant directement les acheteurs de véhicules thermiques. La baisse du seuil d’émission de CO₂ et l’augmentation des pénalités marquent une étape clé dans la transition vers une mobilité plus propre. Quels sont les changements à prévoir et leurs conséquences sur le marché ? Décryptage.
Un malus plus sévère dès mars 2025
Le gouvernement durcit une fois de plus le ton en matière de fiscalité automobile. Dès le 1er mars 2025, le seuil de déclenchement du malus écologique sera abaissé à 113 g de CO₂/km, contre 117 g précédemment. Une différence qui peut sembler minime mais qui aura un impact de taille : 66 % des véhicules neufs seront soumis à cette taxe, selon une étude du cabinet Dataneo pour Mobilians. Et ce chiffre pourrait grimper à 77 % en 2027 avec l’intégration du malus au poids.
Autre nouveauté : les pénalités maximales augmentent. Les véhicules dépassant 192 g de CO₂/km seront frappés d’un malus pouvant atteindre 70 000 € dès 2025. Et ce n’est pas fini : le plafond passera à 80 000 € en 2026 et à 90 000 € en 2027 !
Le malus au poids encore renforcé
Mise en place en 2022, la taxe sur le poids des véhicules va elle aussi durcir ses critères. En 2024, son seuil d’application descendra de 1 800 kg à 1 700 kg, avec un tarif progressif entre 10 et 30 €/kg excédentaire.
Jusqu’à présent, les hybrides rechargeables échappaient à cette taxe. Cela changera en 2025, avec un abattement de 200 kg pour ces modèles, qui rejoindront ainsi les hybrides non rechargeables déjà concernés par le dispositif.
Quels impacts pour les acheteurs et les constructeurs ?
Ce durcissement du malus écologique vise à réduire les émissions de CO₂ et à accélérer l’adoption des véhicules électriques et hybrides rechargeables. Mais pour les acheteurs, cela signifie des coûts plus élevés pour l’acquisition d’un véhicule thermique.
Les constructeurs, eux, devront adapter rapidement leur offre en proposant des modèles plus légers et moins énergivores. Ce cadre fiscal pousse inévitablement l’industrie à réinventer ses gammes, sous peine d’une chute des ventes des véhicules pénalisés.
Vers un parc automobile toujours plus électrifié
L’objectif du gouvernement est clair : continuer à verdir le parc automobile. Avec un malus de plus en plus sévère et des restrictions accrues sur les modèles lourds et polluants, les consommateurs pourraient être forcés de basculer vers des véhicules zéro émission, malgré un marché encore en transition.
Reste à voir si les infrastructures et les constructeurs seront prêts à accompagner ce changement à marche forcée. Une chose est sûre : l’automobile thermique en France vit ses dernières années dorées.