En 2023, la circulation sur les voies réservées a connu une augmentation fulgurante des infractions. La multiplication des caméras de surveillance et le renforcement des contrôles automatisés sont à l’origine de cette recrudescence. Un comportement qui coûte cher aux contrevenants, et qui met en danger la sécurité de tous les usagers de la route.
L’année 2023 marque un tournant dans la lutte contre les infractions routières. D’après une enquête d’Auto Plus, plus de 43 millions de contraventions ont été enregistrées en France. Ce chiffre colossal englobe les violations du Code de la route et les forfaits de post-stationnement (FPS). Parmi ces infractions, une tendance attire particulièrement l’attention : l’usage illégal des voies réservées aux bus, en hausse de 27,6 % en un an. Avec 521 461 amendes en 2023, cette infraction se classe désormais à la troisième place des comportements sanctionnés.
La cause principale : le déploiement des caméras de surveillance
Difficile d’expliquer cette explosion par un seul facteur. La réduction de la vitesse maximale dans certaines zones et l’impatience croissante des automobilistes pourraient y contribuer. Mais pour les experts d’Auto Plus, le principal responsable est le déploiement massif des caméras de surveillance. Ces dispositifs automatisés facilitent les contrôles et rendent quasiment inévitable la détection des infractions.
Les municipalités ont investi lourdement dans ces technologies pour assurer une surveillance constante des rues et bientôt des autoroutes. Ces caméras enregistrent en temps réel les infractions, sans marge d’erreur ni possibilité de négociation.
Des sanctions qui pèsent sur le portefeuille
Conduire sur une voie réservée est puni par une amende de 135 euros. En 2023, les recettes générées par ces infractions s’élèvent à 70 397 235 euros. Un chiffre qui reflète l’efficacité des contrôles automatisés et un retour sur investissement certain pour l’État et les collectivités locales.
Mais au-delà de l’aspect financier, ce comportement présente un risque réel pour la sécurité routière. Les voies réservées sont conçues pour faciliter le transport en commun et assurer la fluidité du trafic. En les utilisant illégalement, les automobilistes mettent en danger les passagers des bus, mais aussi eux-mêmes et les autres conducteurs.
L’impact des autres infractions majeures
Si la circulation sur les voies réservées est en forte augmentation, d’autres infractions continuent de dominer le classement. Les excès de vitesse inférieurs à 20 km/h représentent la majorité des contraventions, notamment grâce aux radars automatiques. En deuxième position se trouve l’utilisation du téléphone au volant, avec 555 146 infractions enregistrées en 2023, soit une augmentation de 5,1 % par rapport à l’année précédente.
Ces chiffres montrent que le comportement des automobilistes reste problématique malgré les efforts de sensibilisation. L’augmentation des dispositifs de contrôle automatisés vise donc à dissuader ces pratiques dangereuses.
La fin de l’impunité pour les conducteurs
Avec le déploiement croissant des caméras, il devient de plus en plus difficile pour les automobilistes de contourner les règles. La surveillance omniprésente ne laisse aucune place à l’erreur ou à la négligence. Téléphone au volant, non-respect des distances de sécurité ou circulation sur les voies réservées : les sanctions tombent désormais automatiquement.
En résumé
En 2023, les infractions pour circulation sur les voies réservées ont augmenté de 27,6 %, atteignant 521 461 amendes. Cette recrudescence s’explique par le déploiement massif des caméras de surveillance, qui automatisent les contrôles. Avec une amende de 135 euros par infraction, ces comportements illégaux ont généré plus de 70 millions d’euros de recettes pour l’État. La sécurité routière reste au cœur des préoccupations, et le renforcement des contrôles vise à protéger tous les usagers.